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PIERRE CROZAT : PORTRAIT

Architecte EPFL ENAC (CH) 1971 Prix SIA

Dr Ingénieur GC – INPL/ENSMN (F) Félicitations


ORIGINES ET ENFANCE


Né en 1941, de nationalité française, Pierre CROZAT grandit au sein d’une famille nombreuse de six enfants, issue d’un milieu ouvrier de la SNCF. Du côté de sa lignée, il comptait un arrière-grand-père, Isidore CROZAT, carrier au lieu-dit « Les Ducs », à Mialanes, dans la Margeride, en Gévaudan, en Lozère. Cette filiation ouvrière et attachée à la pierre constitua sans le savoir l’un des premiers jalons d’un destin tourné vers l’architecture, la construction et l’histoire des grands ouvrages.

La famille CROZAT
La Famille CROZAT

ÉTUDES ET FORMATION


Pierre CROZAT effectua sa scolarité primaire à l’école Bellevue de Paray-le-Monial, en Saône-et-Loire. Élève prometteur, il se distingua dès le CM1, où son instituteur convoqua ses parents afin de leur recommander, en raison de ses aptitudes remarquées en dessin et vision en perspective, de solliciter une bourse pour des études supérieures. C’est à cette période qu’il découvrit dans le Larousse Illustré l’existence d’un homonyme célèbre, Pierre CROZAT, banquier toulousain né en 1665, grand collectionneur d’art. Cette découverte l’encouragea et nourrit son ambition.

La famille CROZAT
Pierre à 6 ans

Il poursuivit sa formation aux Cours Complémentaires, de la 6e à la 3e, obtenant le Certificat d’Études, puis le Brevet des Écoles. Une visite imprévue au Musée du Hiéron, à Paray-le-Monial, le marqua profondément : impressionné par les sarcophages et momies égyptiennes, il obtint 18/20 à sa dissertation qui suivit cette découverte.

La famille CROZAT
Pierre à 12 ans

Après cela, il devint interne au lycée Lamartine de Mâcon, où il suivit les classes de seconde et première scientifique. Il bénéficia alors de l’enseignement d’un professeur exceptionnel de géométrie descriptive, qui l’influença durablement. En terminale, il poursuivit au lycée Jules-Renard (en externe), en section Mathématiques Élémentaires, et obtint son baccalauréat avec la mention « Bien ».

La famille CROZAT
Pierre à 18 ans

SERVICE MILITAIRE

Il accomplit ensuite dix-huit mois de service militaire. Après une préparation parachutiste et trois mois de sursis, il fut incorporé dans la classe 61. Il passa par l’École d’Officier de Réserve et le CIDB à Trèves, en Allemagne, avant de rejoindre le 43e RBIMa à Offenburg.


PREMIÈRES EXPÉRIENCES CIVILESs

À son retour, il suivit un stage d’école de conduite de locomotives à vapeur à la SNCF, à Nevers, durant six mois, avant de démissionner. Il devint ensuite commis d’architecte chez JANCYR, à Nevers, pendant quinze mois.

La Pacific
La Pacific 231

ÉTUDES SUPÉRIEURES EN ARCHITECTURE ET URBANISME

Il poursuivit des études supérieures à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL, ENAC). Il y réalisa ses première, deuxième et troisième années d’architecture, puis un stage professionnel de six mois à l’ETAU, à Alger, où il participa à un projet de 84 logements à Batna (Algérie),

Batna
Batna

puis à Dole du Jura, en France. À Dole, il fut concepteur de l’Institut Médico-Éducatif, classé depuis au Patrimoine du XXe siècle en Franche-Comté.

Le Bonlieu
Le Bonlieu

En quatrième année, il se spécialisa en urbanisme. Son diplôme porta sur un travail intitulé « Aménagement du Territoire : Incidence du projet canal Rhin-Rhône à grand gabarit en Bourgogne-Franche-Comté ». Ce mémoire reçut le prix du meilleur travail décerné par la Société des Ingénieurs et Architectes Suisses.


DÉBUT DE CARRIÈRE PROFESSIONNELLE

De 1971 à 1974, il devint urbaniste-conseil à la DDE du Jura, au sein du GEP, en qualité de contractuel. Il participa notamment au Plan d’Occupation des Sols de Salins-les-Bains, premier POS de France. À Dole, il étudia une nouvelle traversée du Doubs pour pallier la saturation du pont Louis XV et proposa la création d’un second pont, le « Pont de la Corniche ».

À partir de 1975, et jusqu’en 2007, il exerça en profession libérale au sein de sa propre agence d’architecte-urbaniste spécialisée en aménagement du territoire.

En 1984, il participa à la fondation de l’Association de Co-Développement Rhône-Alpes (A.CO.DE.R.A.), structure de coopération internationale décentralisée dans les domaines de l’habitat, du bâtiment et des travaux publics. Deux ans plus tard, il se lia avec HOANG Phuc Sinh, architecte d’origine vietnamienne et chinoise, ayant suivi la même promotion à l’EPFL.


COOPÉRATION INTERNATIONALE ET PROJETS MAJEURS (1987-1990)

De 1987 à 1990, Pierre CROZAT devint associé au sein de la Sàrl d’Architecture « HOANG & CROZAT et Associés ». Ensemble, ils réalisèrent des études majeures d’urbanisme international.

Ils rédigèrent le plan directeur de l’île d’Ershadao à Guangzhou (Canton), en Chine, en collaboration avec la Société d’Équipement de la Région Lyonnaise (SÉMALY) : un projet de 126 hectares et 550 000 m² de SHON, récompensé par la Médaille d’Or de Guangzhou.

Canton
Île Ershadao

Ils participèrent aux études de faisabilité du métro de Guangzhou, aux côtés de la SEMALY et de la SOFRETU.
Ils élaborèrent également le plan directeur du quartier Guobei, à Shanghai (156 hectares, 2 200 000 m² de SHON).

Shanghai
Quartier Guobei à Shanghai

À Sanya, sur l’île de Hainan, ils contribuèrent au projet de l’aéroport international, en collaboration avec Aéroport de Paris et Spie-Batignolles et réalisèrent l'étude du Plan directeur de la ville.

Cette période s’interrompit brutalement en 1990, lors du massacre de Tian’anmen, qui entraîna la rupture des relations diplomatiques franco-chinoises et la suspension de nombreux projets.


ANNÉES 1990 : ARCHITECTURE, CONCOURS ET EXPERTISES

En 1990, il entreprit une croisière familiale en Égypte, premier contact direct et fondateur avec les monuments qui allaient devenir le cœur de ses recherches futures.

En 1991, il participa au concours de l’École d’Ingénieurs ENSMM de Besançon ; sa proposition fut rejetée, mais indemnisée.

En 1992 et 1993, il réalisa plusieurs projets de logements étudiants :

Entre 1993 et 1994, il intervint en coopération internationale :

En Algérie, comme consultant du Ministère des Affaires Étrangères pour l’habitat, il travailla à l’élaboration d’une stratégie de codéveloppement dans le cadre de la coopération franco-algérienne, Association de CODéveloppement Rhône-Alpes (ACODERA).

Au Cameroun, mandaté par l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), il mena une étude de faisabilité d’un programme de logements en terre stabilisée à Douala.

En Chine, il co-créa France Chine Développement (FCD), société de conseils et services industriels, spécialisée notamment dans les usines de traitement d’eau potable, stations d’épuration, structures métalliques, et la commercialisation de produits alimentaires français. Il participa également à un projet d’aménagement d’une cité touristique autonome à Hainan, qui ne fut pas réalisé.

Hainan
Projet de Cité touristique

En 1995, il devint expert international pour Plan International, au Vietnam, afin d’évaluer les conditions permettant la construction de 3 000 maisons en auto-construction, basées sur les ressources et techniques locales.

En 1996, il fut consultant pour le Centre de Développement Industriel de la Communauté Européenne, en Mauritanie, auprès de la SNIM, pour l’étude d’investissements industriels dans le domaine des matériaux de construction et composants cimentiers.

En 2002, il participa au concours international du Grand Musée Égyptien du Caire-Gizeh, associé aux architectes Gilles AGONSÉ et Sevin KAYI. Pour en savoir plus...


LES RECHERCHES SUR LES PYRAMIDES D’ÉGYPTE

PREMIERS TRAVAUX ET THÈSE AVORTÉE

Le voyage de 1990 en Égypte éveilla une vocation scientifique. Pierre CROZAT entreprit une lecture approfondie des sources anciennes, dont DIODORE de Sicile et HÉRODOTE, notamment le Livre II §124 relatant la construction de la grande pyramide par KHÉOPS (L’Enquête Livre II (§ 124) KHÉOPS bâtit la grande pyramide.

En 1993, il s’inscrivit en thèse à l’EPFL, sous la direction de Frédéric AUBRY, mais le décès de celui-ci et le dépassement des délais entraînèrent un abandon administratif de la thèse.


RECHERCHE, PUBLICATIONS ET PREMIÈRES CONFÉRENCES


Dès 1996, il publia son premier ouvrage : SYSTÈME CONSTRUCTIF DES PYRAMIDES [1]Note [1] – Éditions CANEVAS - France (Février 1997) ISBN n°2-88382-065-1, proposant une relecture du procédé d’accroissement pyramidal conforme aux textes anciens.

Livre
Le premier livre

En 1997, il présenta ses travaux au conseiller culturel de l’Ambassade d’Égypte à Paris, le Dr Fathy SALEH, qui l’invita à donner une conférence au Centre Culturel d’Égypte. Il organisa également une visite des fonds égyptologiques de la Bibliothèque municipale de Dole, suivie d’une conférence publique.

En 1998, invité à l’École Nationale Supérieure des Mines de Nancy, il présenta ses travaux au laboratoire LaEGO. Avant même la fin de son exposé, le directeur du laboratoire l’encouragea à reprendre sa thèse sous sa direction. Une autorisation officielle fut sollicitée auprès du Dr Zahi HAWASS pour effectuer des relevés géologiques sur le plateau de Gizeh, et une présentation de ses travaux fut donnée à l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO).

Z. Hawass
Dr Zahi HAWASS

En 2000, il participa à une Mission UNESCO au Bénin commanditée par le Département AFRIQUE, dirigé par Noureini TIDJANI-SERPOS. Avec Gilles AGOBSÉ, architecte, il imagina un projet de construction d’une pyramide à la gloire de Nelson MANDELA, réalisée avec des sacs de terre de chaque localité d’Afrique, collectés par les écoliers et rassemblés par les militaires, pour fournir la construction, dans un lieu propice comme Le Cap ou Doumé. Ce projet fut présenté par ses auteurs lors du Symposium International sur le Commerce Triangulaire.
La symbolique de ce projet « PYRAMIDE » est bien d’inverser à jamais la pratique du travail esclavagisé par sa réalisation des tous les enfants africains apportant leur terre à l’édifice, comme preuve de leur liberté désormais acquise.


LE DOCTORAT EN GÉNIE CIVIL

Entre 1999 et 2002, Pierre CROZAT reprit sa thèse, cette fois en Génie Civil, Hydrosystèmes et Géotechnique, à l’INPL / ENSMN, sous la direction des professeurs Jack-Pierre PIGUET et Thierry VERDEL. La thèse, intitulée Le génie des pyramides, fut soutenue avec les félicitations unanimes du jury, présidé par le professeur Hany HELAL, de l’Université du Caire.
Le livre issu de cette recherche fut publié sous le même titre : LE GÉNIE DES PYRAMIDES [2]Note [2] – Éditions DERVY – France (Juin 2002) ISBN n° 2-84454-161-5.


VÉRIFICATIONS SCIENTIFIQUES ET DÉCOUVERTES GÉOLOGIQUES

De 2003 à 2007, il poursuivit des études postdoctorales visant à confirmer scientifiquement son modèle constructif. Son intuition initiale naquit en 1990 lors de son voyage touristique : devant le Sphinx, à la vue de la stratification sur le visage dans le contexte général du Plateau de Gizeh, il comprit que la sculpture provenait d’une « laisse de carrière » – révélant les strates géologiques du plateau. Cette hypothèse fut vérifiée sur place, puis confirmée par deux experts : Djelloul AÏSSAOUI, géologue et Jean-Paul FOUCHÉ Directeur de l'Institut Supérieur de Recherche et de Formation des Métier de la Pierre (ISRFMP) de Rodez, de l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France (AOCDTF/Paris).

La stratigraphie du plateau fut modélisée numériquement grâce à un relevé photogrammétrique de l’Institut Géologique National, traité par Judith SAUSSE (géo-ingénierie), puis vérifiée sur site.

Il rencontra le géologue Amin STROUGO, spécialiste du calcaire lutétien, dont les travaux confirmèrent la structure stratigraphique et les failles du plateau. Celui-ci l’invita à présenter une conférence à l’Université Aïn-Shams du Caire.

Professeur A. STROUGO
Pr Amin STROUGO

Il étudia ensuite la fracturation naturelle du pli anticlinal du plateau selon la méthode de RUHLAND (1969-1972), démontrant l’orientation des diaclases principales et secondaires, et leur correspondance avec l’orientation des pyramides. Cette démonstration contredisait l’hypothèse selon laquelle les bâtisseurs auraient utilisé l’étoile Alpha du Dragon pour l’orientation : la géologie suffisait.

Stratigraphie
Stratigraphie du Plateau de Gizeh

La preuve scientifique définitive fut apportée lorsqu’il identifia, avec l’ingénieur-géologue Raymond PERRIER, des tectoglyphes (des stries) sur la partie interne (en place) de la première assise, au pied de la pyramide de KHÉPHREN, sur la face Nord, proche de l’angle NW.

Tectoglyphes
Tectoglyphes

Ces différentes preuves scientifiques étant vérifiées, la question à élucider demeurait celle de la provenance des matériaux constitutifs de chacune des trois Grandes Pyramides de KHÉOPS, KHÉPHREN et MYKÉRINOS selon leur emplacements spécifiques.

Les reliquats d’emprunts autour de MYKÉRINOS et de KHÉPHREN (front de taille) indiquent un emprunt en carrière périphérique au plus près de l’ouvrage en construction.

MYKÉRINOS au centre de sa carrière d'extraction
MYKÉRINOS au centre
de sa carrière d'extraction
KHÉPHREN et front de taille
KHÉPHREN et son front de taille

Ces preuves indubitables (toutes encore visibles) doivent être intégrées dans la recherche ; elles ont été publiées comme hypothèse dans Système constructif des pyramides (op. cité), Schéma de principe. Ce premier livre comporte un dépliant final qui atteste de la formulation cette hypothèse de “l’accroissement pyramidal” (alors appelé ”accrétion-exhaussement”) superposée sur le relevé de MARAGIOGLIO et RINALDI architectes, fourni par la Bibliothèque de Dole (Mme Danielle DUCOUT).

Image B6

On y remarquera la ligne joignant le pied de la pyramide à la Chambre de la Reine d'une part ainsi que d'autre part les rampes du couloir ascendant et Grande Galerie et celles de la mise en place des 50 monolithes en granite, dont un de 63 tonnes, superposés à la Chambre du Roi, ainsi que celle de mise en place du chevron en calcaire qui les coiffe.


CONTRIBUTIONS SCIENTIFIQUES ET MODÉLISATIONS

Ses recherches ont été relayées dans des publications, conférences, ateliers scientifiques, modélisations 3D et expositions éducatives, ainsi que dans des projets pédagogiques visant à faire comprendre la logique constructive des pyramides à travers l’expérimentation :

1993 : croquis de principe publiés dans Système constructif des pyramides, pp. 140 à 144.

1997 : article (en anglais) de la revue Al Ahram International du 30 avril par le Dr Said EL LAWANDY, titré : « L’explication d’HÉRODOTE sur le sujet de la construction des pyramides est la seule valable scientifiquement. Pierre CROZAT Architecte français ne s’attendait pas à ce que son destin le propulse sur le chemin de l’égyptologie, pour devenir un des spécialistes en vue de nos jours... ».

Article de Al Ahram

1998 : logiciel de simulation développé au Centre de Calcul de l’Université Paris VI par M. BOURDIN / DEA.

Logiciel 1988

2000 : article de NATIONAL GEOGRAPHIC / GEOGRAPHICA d’Anne HEBERT intitulé Nouvelle hypothèse sur la construction des pyramides égyptiennes présentant une maquette expérimentale du système à gradins successifs d’HÉRODOTE.

Article de NATIONAL GEOGRAPHIC

2002 : à l'ENSMN-LaEGO, modélisation numérique de la pyramide sur sa carrière avec Thierry VERDEL, Olivier DECK, Sébastien HENSGEN et Guillaume BONFANTE /LORIA, montrant la progression d’une pyramide au milieu de sa carrière de surface double (chaque phase de la carrière correspond à une enveloppe).

Modélisation de la pyramide sur sa carrière

2004 : étude de la Grande Galerie de la pyramide de KHEOPS dans le contexte de la “méthode d’accroissement pyramidal”, avec Hilal ZARZOUR étudiant à la Beirut Arab University.

Construction de la Grande Galerie

2005 : à l'occasion de l'Année mondiale de la Physique, manifestation internationale organisée par l'Espace des Sciences de Paris (ESP), Pierre CROZAT propose un atelier “Construisez une pyramide !”.

Année mondiale de la Physique

2007 : sur proposition de Mme Brigitte ZANA, Directrice, il est nommé Commissaire de l'exposition au Palais de la Découverte à Paris, intitulée “Construisons la pyramide...”. À cette occasion sera réalisé le film documentaire d’animation “PYRAMIDES”.

Exposition au Palais de la Découverte

2008 : “PARIS DUO DE SES PYRAMIDES”, proposition de réalisation d’une pyramide de palettes en bois (éphémère, gratuite), sur l’axe du Louvre à la Défense (Porte Maillot), construite par sa population, vis-à-vis de la pyramide de l'architecte Ieoh Ming PEI (immatérielle et muette).

Paris duo de ses pyramides

2010 : à la Bibliothèque d’Alexandrie, Workshop au Planetarium Science Center avec Hoda ELMIKATI Directeur, Thierry VERDEL, Mme Reem SASSY et Alexandre VERNE : construction d’une pyramide sur le parvis par les élèves du Collège Saint-Marc d’Alexandrie.

Workshop au Planetarium d'Alexandrie

2017 : restitution de la paléo-topo-stratigraphie du Plateau de Gizeh par Judith SAUSSE (Mines Nancy, Lab. Géoressources) sur les relevés de Thomas BURLETT, élève des Mines Nancy, avec le logiciel GOCAD (Paradigme) ENSG Georessources, Équipe Géomécanique Ouvrages Risques. La mission de relevés financée par le CNRS a été réalisée en août 2015 par Pierre CROZAT. Pour en savoir plus...

2017 : le 26 septembre, à l’invitation du Professeur Fathi SALEH, Pierre CROZAT assisté de Thierry VERDEL donna une Conférence-Débat au CULTNAT / Smart Village du Caire devant un auditoire scientifique d’une centaine de personnes invitées. Intitulée “Construction des grandes pyramides : l'hypothèse géologique”, la conférence (filmée) portait sur la présentation de la démarche de recherche de la thèse “Le génie des pyramides”, études postdoctorales et résultats probants de la simulation 3D de la paléo-topo-stratigraphie du Plateau de Gizeh.

Conférence-débat au CULTNAT

2018 : Pierre CROZAT proposa une seconde conférence au Planetarium Science Center de la Bibliothèque d’Alexandrie, sous le titre “KHÉOPS, Grand et Petit Vides : Où, Pourquoi, Comment les construire ?” sur son interprétation de pure statique des Grand et Petit Vides trouvés par les Muongraphes Japonais. Cette proposition a d'abord été acceptée puis finalement refusée...

Grand et Petit Vides de KHÉOPS

2020 : essai de mise au point de la machine d’HÉRODOTE en carrière avec la participation de membres de l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France (AOCDTF/ Jean-Paul FOUCHÉ).

Essai de la machine d'HÉRODOTE

De nombreux scientifiques ont contribué à la diffusion de ses travaux, notamment :

Le Professeur Michel LAGÜES, Directeur de l’Espace Gilles de Gennes à l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI) avec lequel il expérimenta la construction d’une pyramide algorithmique à l’aide de mini-palettes de bois dans la cour de l'école. Cette expérimentation a été reprise, dans le cadre du Programme de Promotion des sciences à l’école (initié par Georges CHARPAK) à l’École Active Bilingue Jeannine Manuel (EABJM) à Paris, avec des élèves des classes de 6e et 5e. Cette expérience, supervisée par l’Académie des Sciences, a fait l’objet d’une évaluation académique et nationale positive.

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Le Professeur Jacques TREINER, physicien théoricien, membre de la Société Française de Physique (SFP), Président du groupe d’experts rédacteur des Programmes de physique-chimie pour le Lycée général et technologique ; il a également participé de 2005 à 2008 à l’élaboration d’un programme de sciences intégrées pour le collège, intitulé « Itinéraire de questionnements scientifiques », enseigné au sein de l’EABJM à Paris.

Mme Dominique MORISSEAU qui l’a aidé à réaliser un montage vidéographique d’une maquette démonstrative de la Méthode Algorithmique dite “d’accroissement pyramidal” de construction de la Grande Pyramide. Les images des phases de construction de cette pyramide algorithmique ont été assemblées sur un panneau d’affichage, lors de la Fête de la Science de 2005 Année mondiale de la Physique : « Construisez une pyramide ! » à l’Espace des Sciences de Paris (ESP / ESPCI).

Mme Brigitte ZANA, Directrice du Palais de la Découverte à Paris (en 2006-2007) qui lui permit d’être Commissaire du programme “Construisons une pyramide” (Expositions – Ateliers – Conférences).


RETRAITE ET RECHERCHES ACTUELLES (2010-2025)

Depuis 2010, Pierre CROZAT est en retraite professionnelle, mais poursuit son activité comme chercheur indépendant. Il travaille à la modélisation graphique théorique du système d’accroissement pyramidal, homothétique à la carrière d’emprunt, ainsi qu’à la définition de la logistique d’empilement et des dispositifs intérieurs.

Dès 2004, il prit contact avec l’EPFL afin de trouver un partenaire institutionnel en modélisation algorithmique. En 2024, il renoua avec les laboratoires de l’ENAC, désormais dotés de départements de robotique et systèmes intelligents, qui considèrent ses travaux comme relevant d’une modélisation algorithmique itérative.

Image D1

CONCLUSION

Par un cheminement singulier, parti d’une enfance modeste, nourri par un talent précoce pour le dessin et la représentation en volume, Pierre CROZAT construisit une carrière d’architecte-urbaniste marquée par des projets majeurs en France, en Afrique et en Asie.

Sa passion tardive pour l’Égypte ancienne devint une œuvre scientifique à part entière : une thèse saluée unanimement, des travaux reconnus par des institutions françaises et égyptiennes, des vérifications géologiques sur site, et des modélisations informatiques inédites.

Au croisement de l’histoire, de la géologie, de l’architecture et du génie civil, son parcours illustre la continuité d’une intuition simple : pour comprendre les plus grandes œuvres humaines, il faut parfois revenir à la pierre, à la matière, et à la logique du terrain.

Isidore et Agnès CROZAT

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