Pierre CROZAT   Pierre Crozat PhD

SYSTÈME CONSTRUCTIF DES PYRAMIDES

LE GÉNIE DES PYRAMIDES

Première partie :
ÉTUDES PRÉLIMINAIRES 1990-1997

  1. C.V. Architecte-Urbaniste EPFL
  2. 1996 - Système Constructif des Pyramides
  3. icône de vidéo1996 - Accroissement pyramidal : simulation
  4. 1997 - Lettre de J-Ph. LAUER
  5. 1997 - Présentation générale :
    1. Résumé
    2. Introduction
    3. Une recherche scientifique, technique et opératoire
    4. Le procédé d'accroissement pyramidal
    5. Hérodote avait raison
    6. Provenance des matériaux
    7. Continuum technique
    8. Conclusion

Deuxième partie :
ÉTUDES DOCTORALES 1998-2002

  1. 2002 - Thèse de doctorat en Génie civil
  2. 2002 - Publication de « Le Génie des Pyramides »
  3. 2002 - De la géologie à l'édification
  4. 2002 - Pyramides et Mathématiques

Troisième partie :
ÉTUDES POSTDOCTORALES 2003-2017

  1. icône de vidéoMaquette de construction
  2. Infographie des phases de construction
  3. 2005 - Année mondiale de la Physique
  4. 2005 - Congrès Européen de Sciences des Systèmes
  5. icône de vidéo2006 - Apprentissage ludique et pédagogique
  6. 2006 - Revue du Palais de la Découverte
  7. 2007 - Revue Européenne de Génie Civil
  8. 2015 - Revue Compagnon du Devoir
  9. 2017 - Simulation paléo-topo-stratigraphique du plateau de Gizeh

Quatrième partie :
ÉTUDES DE FINALISATION 2018-2019

  1. 2017 - Hypothèse géologique
  2. 2017 - Lettre ouverte à Hany HELAL
  3. 2018 - Lettre circulaire à mes pairs
  4. Panneaux successifs d’Exposition
  5. Expériences pédagogiques
  6. La machine d'Hérodote
  7. Curriculum Vitae Chercheur

Cinquième partie :
PUBLICATIONS & MODÉLISATION INFOGRAPHIQUE ANIMÉE 2019 - en cours

  1. Communiqué - 2021
  2. De la logistique algorithmique ?
  3. Appel à programme INSTITUT PASCAL
  4. Proposition à NATIONAL GEOGRAPHIC SOCIETY
  5. Publications citant mes recherches
  6. Khéops : construction infographique
  7. Modélisation-simulation théorique

PROJETS ÉVÉNEMENTIELS

  1. 2006-2008 - Paris, duo de ses pyramides
  2. 2010 - Du Génie des Ouvrages & des Hommes
  3. 2013 - Marseille, pyramide de savoirs

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Pierre CROZAT Architecte - Urbaniste

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LE PROCÉDÉ D'ACCROISSEMENT PYRAMIDAL

Préalablement, il convient d'observer un “distingo” entre les blocs de calcaire (de 2,5 tonnes en moyenne) qui constituent le massif de gros-œuvre de la pyramide d'une part, et d'autre part les 52 monolithes de granite (de 30 tonnes en moyenne) qui couvrent la chambre du roi. En toute logique, ces deux types de blocs ne peuvent être mis en œuvre selon la même technique de transport-levage :

La méthode de construction est un véritable système constructif dit « procédé d'accroissement pyramidal », basé sur :


Élever et reposer un bloc sur deux autres blocs constitue un algorithme (de CROZAT)
bomide bomide


modélisation modélisation
Modélisation au 1/10Modélisation au 1/3

Ce procédé est aisément modélisable, hier comme aujourd'hui, avec des éléments plus ou moins standardisés : briques, morceaux de sucre – en fait issus de la modélisation – le mouvement élémentaire représentant un algorithme. Ce modèle qui « ne génère que de la pyramide » est de plus interactif et prédictif.


Modélisation du procédé « d'accroissement pyramidal », par enveloppes successives, à partir d'un pyramidion élémentaire (4+1) au centre de la base, face par face, bloc par bloc selon l'algorithme
le procédé le procédé le procédé

Animation infographique de la méthode d'accroissement pyramidal, par Fabien PASIELSKY (2002)

Le modèle est interactif : il permet de réaliser au fur et à mesure de l'érection de la pyramide l'ensemble des dispositifs intérieurs de la pyramide de Khéops : chambres, couloirs (horizontal, ascendant et descendant), Grande Galerie et conduits de ventilation, leurs formes et emplacements étant corollaires du système.


Par anticipation de la construction sur une face, on peut réaliser un faisceau de plans inclinés, un couloir, une chambre qui se retrouveront à l'intérieur de la pyramide, par la poursuite de la construction sur les quatre faces
maquette maquette maquette

Par anticipation de la construction sur la face Nord, on réalise un plan incliné et tout un faisceau de plans inclinés parallèles et superposés dans lequel, au moment opportun, on peut ménager un couloir et/ou une galerie.
Les monolithes de granite (et de calcaire) de la chambre du roi seront alors hissés par glissement, à ciel ouvert, sur ce faisceau, le couloir ascendant et la Grande Galerie en sont les témoins archéologiques.


Le faisceau de plans inclinés permet de mettre en place, par glissement, l'ensemble des monolithes (30 tonnes en moyenne) de la chambre du roi, des rehausses et de l'arc de décharge qui correspond au dernier plan incliné possible depuis le pied de la pyramide
faisceau de plans inclinés
1- entrée
2- couloir descendant
3- chambre souterraine
4- couloir ascendant
5- puits d'échappée
6- chambre de la Reine
7- Grande Galerie
8- antichambre des herses
9- chambre du Roi
10- réhausse et décharge

La Grande Galerie, dans son profil : glissière centrale et banquettes latérales, mortaises régulièrement disposées tout au long formant crémaillère, et les 5 ou 6 futurs blocs-tampons [9]Note [9] – Ces blocs servent de tampon pour l'obstruction du couloir ascendant. Ils ont été découvert par la sape d'Al Mamoun en 827. De tout évidence, ils étaient en nombre supérieur et ont eu une première fonction : celle de contre-poids et furent manœuvrés de nombreuses fois dans la Grande Galerie, expliquant ainsi la raison d'être de cette crémaillère. de granite qui, additionnés (5 de 6 tonnes chacun) serviront de contrepoids, doit être comprise comme un « extraordinaire ascenseur oblique », ayant permis de hisser – par équilibre des forces – l'ensemble des monolithes formant la chambre du roi et les arcs de décharge.


un extraordinaire ascenseur oblique
Un extraordinaire ascenseur oblique, avec crémaillère, contre-poids (blocs tampons)

Ces monolithes de granite [10]Note [10] – Ces monolithes sont considérés à tort comme des arcs de décharge, seul le dispositif supérieur en chevron remplit ce rôle. constituent un système de rehausse dans le but de porter l'arc de décharge en calcaire (sollicité à la compression) à la bonne hauteur afin que la descente de charge ne pousse pas au vide de la Grande Galerie, mettant ainsi en péril l'équilibre et la pérennité de ce dispositif [11]Note [11] – De plus cette disposition des monolithes de rehausse (en granit, imposé par sa meilleure résistance à la flexion), loin d'être une erreur, est plus léger – les pleins additionnés aux vides – qu'un massif en calcaire. .

L'ensemble de ces dispositifs sera ensuite englobé dans la pyramide par la poursuite de la construction sur les quatre faces.


Le modèle est prédictif et vérifiable, il impose que :


arête de Khéops sommet de Khéops
Disposition des blocs sur l'arête S-W . . .et sur le sommet (remarquer les entailles)


Restitution du sommet écrêté de Khéops et interprétation – une couleur par face – par l'auteur
vue camera lucida sommet de Khéops coloré

Finalement, la pyramide sera revêtue d'une dernière enveloppe, mise en œuvre à l'identique – de calcaire fin, de granite ou de pierre de même provenance – qui sera ensuite ravalée, par abattement des nez de marches des assises, « la pyramide sera dès lors achevée, en commençant par le sommet » – dixit Hérodote – puisque ce ravalement, exécuté du haut vers le bas, aura fait disparaître tous les entablements sur lesquels repose le trépied. Il est alors impossible d'ajouter un quelconque bloc à l'édifice.


revêtement en granit de Mykérinos
Mykérinos, dernière enveloppe en granit “ravalée”